De teinte brun-rouge imitant le bois, tenant son maillet magique (uchide no kozuchi) dans sa main droite, et serrant de la main gauche son sac au trésor porté sur le dos. Les lobes d’oreilles proéminants, debout sur deux balles de riz, il affiche un sourire débonnaire.
Daikoku 大黒 est l’un des sept kami du bonheur. Dieu de la richesse et du commerce, son maillet représente la vertu du labeur. Daikoku signifie “le grand noir” qui est à l’origine l’équivalent de mahakala, divinité tibétaine irritée et autre manifestation du dieu hindoue Shiva. Adopté au Japon vers le VIIIe siècle en passant par la Chine, c’est une divinité protectrice qui a beaucoup évolué, et les balles de riz rappellent qu’il fut auparavant le gardien du foyer (ou des récoltes) et son importance social — à la fin du XIXe il est représenté sur les premiers billets de banque d’un yen”. Enfin, la perle sacrée hoju no tama figurant à plusieurs endroits sur l’objet montre aussi qu’il reste intimement lié au bouddhisme.